NIAMH NÍ CHARRA
Donnelly's Arm
Philippe Cousin
Native de Killarney dans le Kerry (sud-ouest), Niamh Ní Charra avait débuté sa carrière en accompagnant Riverdance durant huit ans.
C'est une excellente joueuse de fiddle et de concertina, ainsi qu'une chanteuse à la voix claire et aérienne. Fortement influencée par la musique de sa région d'origine le Sliabh Luachra, elle nous propose huit ans après le précédent, Cuz, un cinquième album Donnelly's Arm. Ce titre étrange évoque la vie et l'histoire singulière d'un célèbre boxeur dublinois, mort il y a 200 ans, dont le bras avait été volé post-mortem et avait fait l'objet d'une exposition dans divers pubs.
Que ce soit au fiddle ou au concertina, Niamh est dotée d'un toucher incroyablement léger, plein de swing. Ajoutez-y une capacité innée à composer de superbes airs et vous obtenez une formule gagnante. Sur cet album de onze titres et pas moins de vingt-neuf morceaux, elle s'est associée au guitariste Kevin Corbett et au joueur de bodhrán Dominic Keogh qui se taillent la part du lion dans l'accompagnement. Mais elle a fait aussi appel à quelques invités dont Kate Ellis dont le violoncelle fait merveille sur l'air Eanach Dhúin, l'un des plus beaux de l'album.
Les habituelles jigs, reels, barndances et valses associées aux polkas et aux slides du Kerry sont tout autant des traditionnels que des compos de Niamh. A l'écoute on reconnaît le morceau Andy de Jarlis qui fit les beaux jours d'Altan au début des années 90. De même la chanson Cad é Sin Don t'É Sin popularisée par chez nous par les Tri Yann. Ou la chanson Ceol an Phíobaire, délicate mélodie sur laquelle se rejoignent en parfaite communion la voix et les bourdons du uilleann pipes. Plus original, Amaitzeko Soñua, une mélodie basque. De la première à la dernière note de ce brillant opus, le talent de Niamh trouve sa pleine mesure. Plein de vie et d'émotion, et ce petit plus qui fait briller la musique et son interprète.
Imeartas Records IMCD005 - www.niamhnicharra.com