KAOLILA

Un des derniers groupes à avoir vu le jour, Kaolila, au patronyme qui fleure bon un excellent whisky tourbé (Caol Ila), sans doute réminiscence d'un concert en Écosse. Pas très breton tout ça. Pas vraiment un groupe d'origine écossaise non plus. Pourtant leur premier album, Pilhoù, magnifie une musique bretonne originale et contemporaine. A l'origine, quintet féminin, le groupe s'est depuis ouvert à la collaboration du guitariste Doniphan Laporte. Trois voix féminines : Marion Gwen , Arzela Abiven et Faustine Audebert (également bassiste), elle-même formée à la Kreiz Breizh Akademi 2, auxquelles s'est adjoint leur guitariste sur le titre Frankie & Albert. Et puis pour porter ces voix, trois instruments, une guitare, une basse et le violon de Nicola Hayes, eux-mêmes rejoints par un invité de marque en la personne du percussionniste Antonin Volson, un musicien qui a roulé sa bosse au sein d'une foule de formations bretonnes (Nolwenn Korbell, Dour/Le Pottier, Fleuves...).

Leur premier album donc, Pilhoù, (les chiffons en breton), est une célébration musicale des femmes et des traditions populaires. Avec cet opus, Kaolila invite à un voyage musical riche et dépaysant, inspiré par les chiffonnières de Bretagne (pilhaouerien), gardiennes nomades des traditions orales. Parmi les huit titres, une majorité de textes ont été écrits par Gégé Gwen, le père de Marion. Et des musiques composées par les membres du groupe, à l'exception de trois traditionnels, Ar  Sorserez et Ar Plac'h Div Wech Eureujet empruntées au répertoire des sœurs Goadec, ainsi que Frankie & Albert, chanté en son temps par le folk-singer Bob Dylan. Les compositions originales résonnent d'influences folk, blues, jazz, old-time voire rock. Un métissage presque tribal et une alchimie sonore qui donnent naissance à un style brut et lumineux. Seul petit bémol, le visuel de l'album. Une graphie mauve sur un fond noir qui rend quasi illisibles les notes qui accompagnent l'album.

Autoproduit - www.kaolila.com - Distribution Arfolk