Jean-Luc Thomas
Souffleur de rêves
François Saddi
Pour ce tout dernier opus, le musicien voyageur et flûtiste breton nous invite à l’accompagner pour la première fois en soliste à un voyage passionnant dans son univers.
Jean-Luc Thomas aujourd’hui internationalement reconnu, chemine en "flûtistan" depuis plus de 30 ans, que ce soit en fest-noz, en concert, en animation, en accompagnement d’artistes ou en formation avec des publics de tous âges. Il a participé depuis les années 90 à de nombreux spectacles, rencontres et disques collectifs avec des musiciens comme, pour n’en citer que quelques-uns David « Hopi » Hopkins, Jamie Mc Menemy, Annie Ebrel, Bojan Zulfikarpasic, Dominique Molard, Jacques Pellen, Yvon Riou, Mamar Kassey, Deb Sankar et Jyoti Sankar Roy, Gilles le Bigot, Amadou Diallo, Bassi Kouyaté, Michel Godard, Patrick Ewen, Lydia Domancich, Ravichandra Kulur, Carlos Malta, François Lazarevitch, Pat O Connor, Doolin… On a aussi pu l’entendre au sein de groupes comme Dibenn, Hastañ, Kej, Serendou, Krenijen, Kerlaveo, Ainara… et au sein de l’équipe de musiciens du spectacle Ex Anima de Zingaro. Ce disque en solo, né de ses pensées solitaires lors des confinements de 2020 et 2021, et tout dernier d’une copieuse série d’albums réalisés le plus souvent en duo ou en trio, marque un moment particulier dans sa discographie :
D’une part parce qu’il est ici seul sur l’ensemble des titres à l’exception du dernier sur lequel on peut entendre Denis Péan (Lo’Jo) et son inimitable diction, et d’autre part parce ce superbe album est pensé comme un voyage méditatif et onirique parcourant, outre la Bretagne, sa terre et l’eau qui l’irrigue et la nourrit, quelques unes de ses rencontres les plus marquantes comme l’Inde, l’Irlande, l’Afrique de l’Ouest, l’Extrême Orient… ou le Brésil. Ce disque qui révèle un peu plus sa richesse et sa profondeur à chaque nouvelle écoute, renferme des compositions nourries de ces diverses destinations ainsi qu’une gavotte, une jig et quelques somptueuses et lentes mélodies… On y chemine et on s’y perd pour mieux se retrouver ensuite.
Bien entendu la flûte (qu’elle soit traversière en bois, bawu, bansuri, harmonique (japurutu), fujara, flûte de nez ou flûte à eau) est au centre de chacun des titres, souvent portées ou émergeants de trames, nappes, boucles sonores, et autres paysages sonores bucoliques réalisés avec divers autres instruments : kalimba, tampura, appeaux, sifflets et diverses percussions (cloches du Nordeste ou de Savoie, tambour océan et cymbales tibétaines). Il utilise aussi, comme dans ses précédents albums le dispositif looper Logelloop créé par Philippe Olivier. C’est un magnifique album complexe et exigeant, passionnant et brassant large à écouter sans modération !
https://www.youtube.com/playlist?list=PLtuCPi0q8P8ylfFaHDORywAuB0F5jHIDw



