Dieuf Dieul de Thiès
François Saddi
Tout juste sorti en ce début d’année 2024, c’est un peu de l’histoire musicale du Sénégal que nous retrouvons avec le tout premier album de ce groupe phare du début des années 80.
Formé en 1979 à Thiès, le groupe multiplie les concerts en Afrique de l’ouest pendant 4 ans puis se sépare soudainement suite au départ de Pape Seck, son leader. Après 32 ans de silence, il se reforme en 2015, enchaîne rapidement les concerts, en Europe notamment, et sort son tout premier disque ce mois-ci.
Pape Seck (guitare et direction), décédé très récemment et Bass Sarr (chant principal, maracas) tous deux fondateurs du groupe sont rejoints par A. Cissé (basse), O. Cissé (guitare rythmique), A. Zinzou (trombone, sax), S.M. Dieng (batterie, timbales), K. Seck (tama, percussions) et A. Diallo (chant). L’album enregistré pour l’essentiel à l’ancienne en 2019 sonne joliment... Clin d’œil et nostalgie garantie !
Il renferme une petite dizaine de titres dont 3 reprises de l’ancien répertoire, "Na Bineta" qui ouvre le Cd, "Djirim" et "Ariyo". On peut y découvrir quelques compositions réalisées en commun avec les nouveaux musiciens dont 2 enregistrées en public, ainsi qu’une composition de Bass Sarr, "Dieuf Dieul Ca Kanam" qu’il traduit lui-même par « En avant encore, le Dieuf Dieul n’est pas fini ».
Un bien bel album à ranger dans votre discothèque préférée aux côtés de ceux de grandes formations africaines de l’époque comme le Super Rail Band de Bamako, le Super Etoile de Dakar, Touré Kunda, ou encore, plus au sud, Ladysmith Black Mambazo !