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Des mondes de musiques

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  Clément Janinet

La Litanie des Cimes Mah under the repetitive skies

François Saddi

Rencontre sublime pour ce tout dernier opus que celle du trio à géométrie variable de Clément Janinet avec la chanteuse malienne Mah Damba.

Le trio de Jazz La litanie des Cimes, fondé et mené par Clément Janinet, est formé, outre lui-même (compositions, violon, nickelharpa), d’Elodie Pasquier (clarinettes) et de Bruno Ducret (violoncelle). Tous 3 ont un parcours artistique riche et varié au sein de diverses formations, multipliant ensemble ou séparément les rencontres et expériences avec divers musiciens comme, pour le premier A. Hervé, D. Lockwood, R. del Fra, E. Mbappe… ou encore A. Drame, Cheik Tidiane Seik, Akale Wube…, pour la seconde D. Ithursarry, J-M. Machado … ou la Marmite Infernale, et pour le dernier L. Sclavis, J-P. Viret, … ou encore H. Labarrière et J. Molard.

Mah Damba est une griotte mandingue (une djeli), une poétesse et chanteuse à la voix puissante vivant en France depuis plus de 40 ans. C’est elle qui a écrit les textes des chants de ce passionnant CD. Elle fait partie de ces artistes très engagée au sein de sa communauté, porteuse et passeuse de tradition qui, très ouverte sur le monde, se produit au sein de diverses formations. Elle a réalisé ou participé à de nombreux albums depuis près d’une trentaine d’années comme son dernier album acoustique en 2019, Hakili Kele (Buda musique).  

Le disque s’ouvre sur le titre "Jamako", un bijou pour lequel la magnifique voix de Mah Damba jaillit d’une trame arpégée aux cordes frottées en alternance avec la clarinette basse. Avec le second titre, "Djelibaba", nous sommes dans un petit village du Mali au son du violoncelle installant un ostinato en pizzicati façon kora sur lequel se succèdent la voix de la chanteuse, le violon et la clarinette. Le titre suivant, "Jarabi", superbe chanson d’amour précède une très tranquille ballade, "Kumbé", hommage aux guerriers avec une clarinette qui se la joue à l’éthiopienne. Le titre se résout avec une voix parlée sur un tapis cordes/clarinette très contemporain. Les fils bambara sont à l’honneur dans le titre suivant, "Yaya", avec un nickelharpa qui se déguste avec délice. Suit "Maningako", belle chanson, trame au violoncelle en pizz et cordes frottées me transportant au nord de l’Europe, et pour clore le disque, un dernier chant au titre éponyme à l’album dans lequel Mah Damba joue avec les sonorités des mots en langue Bambara sur une épaisse trame harmonique réalisée par le trio. Un album hautement addictif à consommer sans modération, d’ailleurs…

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