Claudia Meyer La Negra
Tribute to Mercedes Sosa, the voice of Latin America
François Saddi
Voilà une chanteuse française au parcours très diversifié qui, pour ce cinquième opus, nous replonge cinquante ans en arrière, au temps des dictatures en Amérique du Sud.
Ouvert par l’incontournable "Gracias à la vida" de Violetta Parra (on se souvient des très belles versions de Joan Baez, Mercedes Sosa, Omara Portuondo, Maurane, Colette Magny…) l’album passe en revue, pour notre plus grand plaisir, nombre de chants de ces années de luttes, des chansons de Mercedes Sosa bien sûr mais aussi de Violetta Parra et d’Atahualpa Yupanqui… On peut y entendre aussi, un duo avec (feue) Maurane : "Alfonsina y el mar", texte de F. Luna mis en musique à l’époque par Ariel Ramirez (bien connu pour sa Misa Criolla), "La Maza" du chanteur cubain Silvio Rodriguez, et puis "Siempre en Ti" (chantée ici en duo avec Mercedes Sosa) du compositeur argentin Osvaldo Montes, ou encore la très belle chanson du chanteur argentin Daniel Toro "Cuando tenga la Tierra".
Claudia Meyer, chanteuse accomplie dont la voix joliment timbrée trouve dans ce répertoire sa juste place, s’accompagne ici à la guitare, au charango ou au cuatro. Elle est accompagnée, comme dans la plupart de ses précédents disques par le percussionniste Marc Benabou "Marquito" ainsi que, pour l’un des titres par D. Bertram.
« El pueblo unido jámás será vencido » chantaient Les Quilapayún en 73. Ce qu’on a pu chanter cette chanson avec eux à la Mutualité cette année là, et puis ensuite dans les manifs… Me remontent aussi en mémoire (nostalgie nostalgie) celles de Daniel Viglietti, d’Angel Parra, ou de Victor Jara… Un très bel album puissant et chaleureux à écouter en boucle !