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Des mondes de musiques

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Vendredi 15 septembre. Grande Rencontre ! Et de deux !

On dort peu à la grande rencontre. Petite nuit et grand matin !

Photos Vicky Michaud, Textes Philippe Krümm

Lors de cette 25ème Édition, une réunion de « réseautage », comme on dit par ici, s’ouvre dés 10H30.

Gaëtane Breton présente The Lonesome Ace Stringband. Photo Alain Chagnon

Et oh ! Une grande discussion s’installe entre membres de cette belle assemblée, constituée de québécois, d’une grande majorité d’Américains, d’un belge et d’un Français ! Avec une question fondamentale, qui va en faire sourire plus d’un : « Mais que faisons nous comme musique ? du folk ? du trad. ? »… « Mais ne faisons nous pas seulement de la musique ? » Et hop ! La matinée est passée et le monde de la musique X reste le même …Ouf !

Puis ce sera la « série apéros sympathiques » chaque groupe se produit trois fois pendant le festival. Je ne vous parle d’eux que lorsqu’ils passent sur la grande scène.

Mais ce vendredi, On pouvait voir ou revoir dans l’Espace Trad : Vishten, Alastair Fraser & Nathalie Haas et The Lonesome Ace Stringband de Toronto. Ce que j’ai entendu de ce dernier groupe, me donne envie d’aller les voir deux autres fois.

20h déjà ! Allons à l’Amphithéâtre. (La grande scène) Malheureusement le public n’est pas très dense.

Fromseier Hockings . Photo Vicky Michaud

On commence joliment avec les compositions d’un agréable couple Danois : Ditte Fromseier : violon, alto, voix avec Sigurd Hockings : guitare, voix. Leur musique raconte leur pays, tranquillement, de jolies compositions s’enchaînent. On se prend à rêver de terres nordiques

Liz Carroll. Photo Vicky Michaud

Puis apparait Liz Carroll ! À Chicago, son lieu de naissance, son père était accordéoniste. Ce fut donc son premier instrument, mais à 9 ans elle s’empara d’un violon pour ne plus le lâcher.

La dame magnifique nous envoute par son swing et de ses mélodies ciselées par un coup d’archet exceptionnel.

Son style est unique. Elle fait sonner les quatre cordes de son violon sur juste quelques centimètres de crin du milieu de son archet.

(Après le concert, elle répondit à une question sur son style : « Plus on joue petit, plus on peut aller vite » 

Accompagnée exactement comme il faut par Jake Charron à la guitare et au piano, c’est pour l’instant le grand moment de musique de ce festival.

Quand la musique est une évidence indispensable !

Jack et Liz. Photo Vicky Michaud

22H, Le groupe phare de la soirée est annoncé :

Mélisande . Photo Vicky Michaud

Mélisande (électrotrad).

Pourquoi devoir préciser : « électrotrad ».

La musique c’est simple : On écoute et on se fait une opinion. C’est en principe ce que j’applique quand je vais voir des artistes sur scène.

Mais bon, c’est gentil de nous guider dans notre ignorance.

Voilà un groupe dont on aime bien les musiciens. Mais la réunion de tous ces passionnés de longue date, dirigés et mis en « musique » par Alexandre « Moulin » de Grosbois-Garand: Flûte traversière, claviers, basse, programmation, voix – Oui c’est le fils du père du festival - Et Mélisande Gélinas – Fauteux : Voix, guimbarde et à la ville comme à la scène avec le précèdent musicien !

D’entrée on entend une sorte de pop, avec un fond d’accent électro, dut aux samplers lancés par Alexandre au début de presque chaque morceau.

Et là, je ne voudrais pas faire mon « Parisien qui n’aime rien »,

(Comme on dit au Québec et particulièrement à Montréal. Surtout dans le quartier du plateau Mont-Royal. Mais ça c’est une autre histoire.)

Mais je replonge immédiatement dans certains sons rock, des années 80 !

La forte présence de la batterie de Lionel Kizaba, venu des musiques actuelles,

assure un rythme très imposant, faisant instantanément disparaître « la swing » au profit de temps très marqués.

Pas de problème pour taper des pieds et des mains. L’autoroute est toute tracée.

David Boulanger. Photo Vicky Michaud

David Boulanger au violon apporte la touche « trad. québécoise », avec toujours une belle maitrise de son instrument et un look on ne peut plus bucheron.

Pour ce concert exceptionnel, sorte de conclusion à une tournée de plusieurs dizaines de dates, un trio de souffleurs envoie du vent chaud, avec David Carbonneau : trompette, Mario Allard : saxophones et Matthieu Van Vliet : Trombone.

Au premier regard, une chose semblait curieuse, ils étaient tous regroupés en fond de scène. Ce qui esthétiquement n’était pas très judicieux… Mais c’était pour laisser la place à un duo de breakdance…Aie ! (Audréa Page : Gigue Urbaine & Greg « Krypto » Selinger : Breakdance Folklorique) Pourquoi ce collage ? Non seulement leur performance était, je dirais « gentiment faible », en rapport à ce qui se fait aujourd’hui dans le genre. Et il tombait à mon goût à chaque fois comme des cheveux sur une soupe de pois au lard !

Et Mélisande ? Elle a fait le choix de chansons féminines retrouvées dans des manuels de collecteurs, qu’elle remercie à chaque fois pour leur travail. Cela allant jusqu’ aux Lomax père et fils, pour une belle chanson cajun qui avec Mélisande part vers des contrées inconnues.

Comme on était à la maison. La dame « électrotrad » fut un peu bavarde, dissertant sur tous les membres de sa famille. Ce qui ne peut la rendre que sympathique. Alors on pardonne.

Sa voix est puissante, bien en place. La chanteuse prend un vrai plaisir à nous faire revivre des textes anciens à la résonnance très contemporaine. Mais on se questionne.

Car on entend et on voit une sorte de collage musical en strates.

À vouloir tout démontrer, tout dire, « On est trad. mais aussi électro…Et en plus on est d’aujourd’hui écoutez notre gros son ! » Nous on est un peu déçu. La démarche est intéressante, mais reste pour moi comme le début d’une évolution.

Souhaitons leur d’être les pionniers d’un nouveau monde.

Attendons comme on pourrait dire trivialement, le temps de la maturité !

 

Pierre Chartrand. Photo Vicky Michaud

Pendant que se déroulait les concerts de l’amphithéâtre, à l’Espace Trad’, l’inusable Pierre Chatrand, était le « caller » magnifique pour une veillée Écosse-Québec de 5h !! Avec comme musiciens, excusez du peu : Alastair Fraser, Nathalie Haas, Alexis Chartrand et Nicolas Babineau.

Greely/Garand. Photo Vicky Michaud

Pour conclure cette journée, nous eûmes un autre passage sur la troisième scène de : the Fretless et de David Greely, avec qui, notre infatigable Gilles Garand, fit résonner son mélodéon sur quelques classiques louisianais.

Dans une autre salle résonne une petite session de nuit…

Oh ! Ici au Québec commence le temps des couleurs sous un ciel bleu azur. Montréal vit son été en automne. Mais c’est encore une autre histoire.

La vie est belle à Montréal en septembre !

Demain sera un autre jour avec en conclusion de la soirée Le vent du nord et le quatuor à cordes. Je vous dirais tout !

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