Temps fort sur Montréal
La Grande rencontre , fête cette année son quart de siècle, pilotée avec pugnacité par Gilles Garand. Retour sur une belle aventure Trad.
Photos Vicky Michaud, Textes Philippe Krümm
Photo : Gilles Garand par Vicky Michaud
Activiste échevelé, depuis sa plus tendre enfance. Il faut dire que sa vie professionnelle et nourricière fut d’être un syndicaliste punchy. Ayant baigné dans la musique, passionné par les musiciens populaires et leurs répertoires, Gilles Garand ne pouvait que ce retrouver à la tête d’un tel évènement…
Le pourquoi d’une telle manifestation ?
« Depuis des années nous travaillons à élargir les limites de ce qui est possible dans notre secteur culturel et dans notre festival. Prendre des risques, explorer de nouvelles idées, innover, créer, transformer les façons de faire, développer de nouveaux publics, interagir autrement sont l’essence même de notre action culturelle en patrimoine vivant . »
Carsten Panduro, photo DR
Un de ses Maitres à penser les musiques du monde est Carsten Panduro, un norvégien directeur de festival et lui aussi activiste Trad’. Et entre autre, son livre : 25 ans de festival, fut pour Gilles Garand une révélation et un moteur.
« Et je réalise cette année une sorte d’hommage à la musique Trad’ et à mon inspirateur. »
Si on regarde en arrière on voit que la
La SPDTQ fut fondée le 13 mai 1981 et après 10 ans d’activisme, il avait été demandé à André Gladu * de faire un bilan prospectif sur les actions de l’association. Au terme de cette étude, une de ses recommandations fut de créer un évènement pour mettre en évidence la vitalité du secteur.
(photo V.Michaud) André Gladu (cinéaste, écrivain) est un personnage important dans la vie culturelle québécoise. Il fut l’organisateur de la célèbre « Veillée des veillées » et cinéaste pour la grande série du son des français d’Amérique.
« Il proposa également que j’en deviennent le directeur. J’étais à l’époque conseillé syndicale. Nous y avons réfléchit dés 1992, mais la Grande Rencontre n’a vu le jour la première fois qu’ en 1993 « Ce souvient Gilles Garand
La première Grande rencontre sera dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à l’Est de Montréal. Un quartier ouvrier, riche de la culture populaire et aussi celui ou vivait la Bolduc.
Les frères Pigeon (photo Alain Chagnon)
« Nous avons depuis souvent changer de lieux car il nous faut des espaces pour des concerts, la danse, les stages, des projections, des colloques et pouvoir se restaurer …Nous sommes des itinérants de la tradition. Nous avons quelques symboles forts comme notre logo : La chaise porteuse de la musique du pays est le symbole du festival.
Création du graphiste Alain Reno, elle porte le nom de Aldor , en l'Honneur de Monsieur Aldor Morin, harmoniciste et chanteur. (Dès l'âge de 6 ans, en 1926, il envoutait le public en compagnie de Madame Bolduc, sur la scène du Monument national à Montréal. Monsieur Morin est décédé en 1998 après plus de 70 ans de vie artistique.)
C’est la Société Pour la Promotion de la danse Traditionnelle Québécoise (SPDTQ) qui produit l’événement aidé en cela par de nombreux partenaires
« Cette année pour les 25 ans, je fais revenir les artistes les plus importants qui ont marqué l’histoire et les différentes éditions. On présentera aussi une belle exposition de plus de 100 photos racontant l’aventure. »
Gilles Garand et Ian Smith (Responsable de la culture écossaise) lors d'une grande rencontre ( Photo : Vicky Michaud)
Si vous pensiez que le plus haut sommet de Montréal était le Mont Royal (234mètres)? Et bien vous vous trompiez !
« La grande rencontre, c’est le sommet du Trad à Montréal ! » s’enflamme le Directeur.
Un enthousiaste Monsieur Gilles Garand. Je vous le disais.
La Grande Rencontre, Du 14 au 17 septembre 2017. Demandez le programme ! Clic !
Pour ceux qui aiment le Trad’ et la musique québécoise cela va de soit …Quoique ?
