Sharon Shannon a débuté sa carrière au sein du groupe Arcady et ensuite le célèbre groupe folk-rock The Waterboys lui a fait découvrir les grandes scènes du monde. Son album éponyme sorti en 1991 est l'album de musique traditionnelle irlandaise le plus vendu au monde.

 Son arrivée tardive sur l’île de Tatihou a permis à la dynamique équipe des techniciens son et lumières du festival de la recevoir "en grande pompe" avec une mise en lumière du petit port de cette île magique et loin des sentiers battus.

Sur l’île Tatihou accompagnée de deux magnifiques guitaristes : Jack Maher et Jim Murray,Sharon Shannon offert au public des Traversées Tatihou 2021 dans un chapiteau complet un concert de musique traditionnelle revisitée avec énergie, émotion, et dans l’esprit de ‘l’imaginaire irlandais » si cher au cœur du public.

(Photo David Daguier / conseil départemental de la Manche)

Tu es venue au festival des Traversées Tatihou en 2005, quel souvenir gardes tu  de cet endroit ?

J’ai une très mauvaise mémoire !  Mais je me souviens du bateau avec ses roues et je ne connaissais pas du tout ce festival ! Je préfère vous parler de mon arrivée hier soir et je suis totalement enthousiaste pour cet endroit incroyable. Les jardins sont majestueux ainsi que les bâtiments qui nous entourent et j’adore le fait d’être sur une ile avec la mer et la plage à proximité. Son arrivée tardive sur l’île de Tatihou a permis à l’équipe technique de l’accueillir avec le petit port de cette île totalement judicieusement mis en lumières !

 Tu as débuté ta carrière avec le violon, est-ce que tu en joues aujourd’hui ?

Je n’ai pas arrêté de jouer du violon, mais je pense que le public me connait surtout comme accordéoniste et vient en concert pour cet instrument. Pour le côté pratique c’est plus facile de voyager avec un accordéon et une flute qu’avec un violon. J’adore toujours le violon que je continue de jouer dans les pubs et sessions en Irlande et à la maison. Depuis l’année dernière j’ai commencé à apprendre la guitare électrique, mais n’ayez pas peur je ne vais pas en jouer en concert sur scène

Comment l’accordéon est entré dans ta vie ?

A l’âge de 8 ans j’ai débuté avec la flûte comme mes sœurs et mon frère, un jour mon frère Garry a eu envie de diversifier la pratique instrumentale et nous a présenté le banjo, le bodhràn, concertina et accordéon et tout de suite j’ai eu envie de toucher cet instrument qui me fascinait ! La maman du mari de ma sœur jouait de l’accordéon, mais nous étions trop jeunes pour y toucher, et plus tard j’ai eu envie d’apprendre à en jouer !

(Photo David Daguier / conseil départemental de la Manche)

Quel est ton sentiment sur la jeune scène irlandaise d’aujourd’hui ?

La scène irlandaise et surtout dans l’Ouest de l’Irlande est très vivante et dynamique. Il y a beaucoup d’école de musique, contrairement mon époque quand j’ai débuté, ou nous étions seulement quelques-uns à vouloir apprendre à jouer d’un instrument. Aujourd’hui la musique traditionnelle irlandaise est très présente partout et le niveau des jeunes musiciens est très très élevé et professionnel. Je n’ai pas de nom en particulier mais le plus souvent ils sont très jeunes.

 Quelle marque d’accordéon utilises tu ?

Je joue sur différents accordéons : Saltarelle (France), Castagnari (Italie) et sur un fabricant irlandais Cairdin (http://cairdin.eu5.org/ )

(Photo David Daguier / conseil départemental de la Manche)

Quelles sont tes sources d’inspiration quand tu composes ?

Je ne peux pas expliquer précisément d’où me vient l’inspiration de mes compositions. Tout ce que je sais, c’est que le phénomène de création quand il est en place dans ma tête, dans ma vie peut durer longtemps voir plusieurs mois ! et mon problème c’est de savoir arrêter cette période de création et de finaliser la composition. Mais d’un autre côté quand vous arrêtez, c’est très compliqué de retourner dans ce processus de création ! Pour moi la meilleure manière de retourner dans ce processus de création c’est de se dire que cela va plaire et toucher le public.