Les Charbonnniers de l'enfer, Vishten, Solo...
Chaud show québecois chez les Lyonnais
Texte et photos : Philippe Krümm
Voilà déjà une semaine - C’était le samedi 28 Juillet- que les nuits de Fourvière à Lyon, fermaient les portes de leur riche saison 2018 par un « éclat final » offert aux cousins d’Amérique : Les Charbonniers de l’enfer, Vishten et la création Solo. Retour vers cette soirée mémorable mais riche en rebondissements
La grande scène et le public se place pour le final des nuits de Fourvière.
19h30 les Charbonniers de l’Enfer entrent en scène. Et quelle scène ! Il faut dire que ce n’est pas n’importe quel lieu. C’est la grande scène pour l’éclat final des Nuits de Fourvière 2018 au Théâtre antique de Lyon, devant un public de plus de 2500 personnes venues pour vivre une grosse nuit québécoise et acadienne.
Petite photo de famille - Sans Vishten : Pierre Chartrand (Gigueur) Dominique Delorme (Directeur des Nuits de Fourvière) en compagnie de Solo ( Le vent du Nord + De temps Antan) et les Charbonniers de l'Enfer.
Et c’est certainement pour cela qu’en entrant ils avaient « le motton » au creux du ventre. Comme ils nous le révèleront plus tard. Pendant que les Charbonniers envoient leur répertoire avec humour, rythme, harmonie et voix parfaitement en place.
Les Charbonniers de l'enfer à la sortie de leur concert ! Des durs à cuire c'est certain !
Backstage la tension monte. André Brunet violoniste et truculent « podorythmeur » du groupe « de Temps Antan » membre de la plantureuse création « Solo » reçoit régulièrement des Sms de Pascal Miousse le violoniste de Vishten. Et l’heure est grave.
Oliviers Demers - Violon, pieds et voix - Geneviève Nadeau - gérante de la Compagnie du Nord- André Brunet Violon, pieds, voix.
Vishten parti de Londres le samedi à l’aube pour Francfort a eu son avion retardé et donc la correspondance pour Lyon fut ratée et comble de malheur de très violents orages éclatants au-dessus de l'aéroport imposeront l’arrêt total des vols. Nouveau Sms. Visten abdique !!! Il n’y aura plus de vols ce samedi. Déception de l’organisation et des musiciens backstage.
Richard Robert directeur artistique des Nuits de Fourvière soucieux au téléphone : Mais quand arriveront -ils ?(Vishten)
Quand aux Charbonniers, ils « envoient du lourd » dans la dernière ligne droite de leur concert. Les 2500 personnes des gradins tapent frénétiquement des pieds et des mains. Le parterre danse sans retenue. Sms de Pascal à André… Rebondissement ! « Un avion devrait bientôt décoller ». Il est 20H. 20H10 « On décolle !» Nous fait passer Pascal. Le staff sort la calculette : 1H30 de vol, récupérer les bagages, 20mn de voiture. Ils devraient être sur site vers 22H.
Balances de Pierre-Luc Dupuis
Balances de David "les belles chaussettes" Boulanger
Balances d'Éric Beaudry
Michel Faubert vous salut bien !
Nicolas Boulerice ne quitte plus sa colonne romaine
Réjean Brunet et son accordéon 15 boutons
Simon Beaudry : un peu plus de son svp !
Solo et Monsieur le directeur moins deux musiciens : avant d'entrer sur scène
Ce sera donc Solo (Le Vent du nord + de Temps Antan) qui assurera la deuxième partie.
22H15. Vishten arrive dans les coulisses. Solo « met le feu » comme disait un chanteur aujourd’hui au paradis des rockers. Si ! si ! Ça existe. Les mauvaises surprises s’accumulent pour Vishten. En ouvrant son « super flight case » en aluminium spécialement conçu pour son piano électronique. Pastelle Leblanc, découvre que le dit clavier à des touches enfoncées !!!! Merci Lufthansa !
Le clavier de Pastelle Leblanc à mal aux dents !!!
Heureusement le clavier de Nicolas Boulerice du Vent du Nord fera parfaitement l’affaire. Devant la scène la foule est déchainée. Solo ne lâche rien et enchaîne ses tubes. Les huit musiciens donnent toute la mesure musicale et festive de cette rencontre entre deux combos Québécois, amis de longue date. Il faut dire qu’au sein de Solo dorénavant il y a deux « paires de frères » : Eric et Simon Beaudry plus André et Réjean Brunet … Et « saucisse sur la poutine » sur certains morceaux de Solo et de Vishten, Pierre Chartrand, grand gigueur en Nouvelle-France viendra nous faire swinguer toute sa technique en avant de l’immense scène pour le plus grand plaisir du public.
Pierre Chartrand en action
Fin de Solo.
Les coussins volent déjà – Une tradition veut qu’à la fin du dernier concert les coussins offerts à chaque personne (les pierres du théâtre antique étant « fermes » – Bien que ce ne soit pas la fin, le public expédie, tels des frisbees lesdits coussins sur la scène. Plus tard Pascal de Vishten sera un peu effrayé par cette tradition, voyant les cousins passer à raz de son violon !!!
Mais pour l’heure : Mise en place de Vishten. (Prouesse du staff technique des nuits de Fourvière) Balance sur le premier morceau. Le trio : deux sœurs jumelles : Pastelle Leblanc : voix, accordéon, clavier, Emmanuelle Leblanc : voix, Fûtes, Mandoline guimbarde et podorythmie et Pascal Miousse : violon, guitare entretiennent la frénésie.
Pastelle Leblanc et Pascal Miousse : Quand il pleut des coussins.
Emmanuelle Leblanc
Le groupe ne semble pas souffrir de son long voyage. Enthousiasme, fougue, musicalité seront au rendez-vous. Il donne tout. Le public le leur rend bien. Impressionnant les acadiens, car jouer après 8 québécois déchainés n’est pas évident. Mais Vishten relève le défi avec brio. Un beau rappel pour Vishten, puis Les charbonniers et Solo les rejoignent sur scène où en réponse à la voix d’André Marchand - Un des pères du revivalisme de la musique trad. au Québec- Ils interprètent « Jaime le vin, l'amour mes dames" a capella
Le final !!!
Une nuée de coussins atterrissent sur la scène. Les musiciens sortent de scène. Il est Minuit voilà 4h30 que la soirée est commencée. Vite foncer au stand de disques pour parler aux « fans » et dédicacer les nouveaux albums.
Après backstage autour d’une grande table ils goûteront les vins locaux avec plaisir et une modération modérée. Il n’y a qu’aux Nuits de Fourvière que l’on peut vivre de tels moments. Un pays, une musique, un lieu incroyable et un public sans frontières. Juste du bonheur pour les musiciens et un public qui rentre chez lui repu.
Pour revivre un peu de ce brillant final, reprenez donc tous en cœur devant votre écran…Une belle version d'une chanson traditionnelle chantée ici par Hommage à nos ainées.
Le lundi on commence la semaine (bis)
Pis le mardi on tape la navette
Refrain:
Tiquetac solitaire dans mon affaire S'coucher tard, lever matin Ça nous force la navette à boire du pain Manger d'l'eau c'est pour ça qu'chus pas rougeaud
Le mardi on tape la navette (bis)
Le mercredi on boit d'la chopinette
Refrain
Le mercredi on boit d'la chopinette (bis)
Le jeudi on a mal à la tête
Refrain
Le jeudi on a mal à la tête (bis)
Le vendredi la semaine est ben faite
Refrain
Le vendredi la semaine est ben faite (bis)
Ha! pis le samedi, on va vers la chérie
Refrain
Ha! Pis le samedi, on va vers la chérie (bis)
Le dimanche avant-midi, on va t’à la basse messe
Refrain
Le dimanche avant-midi, on va t’à la basse messe (bis)
Quand on a le temps, on va t’à la grand-messe
Refrain
Quand on a le temps, on va t’à la grand-messe (bis)
Le dimanche après-midi, on prépare le lundi
Dominique Delorme : Un directeur Heureux du spectacle et de ses belles Rivieras Shoes !
Un Bonus : un document pour les fétichistes : le conducteur du Vent du Nord pour le concert des nuits de Fourviére, de la main de Nicolas Boulerice !!!!