Aller au contenu
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies notamment pour réaliser des statistiques de visites afin d’optimiser la fonctionnalité du site.
Des mondes de musiques

 En lisant avec gourmandise les articles de 5planètes.com, vous pouvez écouter Canal Breizh, en cliquant sur le logo.

 

 

 

 

 

 

 

Lalala Napoli

Naples enchantée

François Mauger

Deux ans après la séparation définitive de Bratsch, l’accordéoniste du groupe, François Castiello, revient avec une brassée de mélodies transalpines enveloppées dans une pochette pétillante. Pianos du pauvre en majesté, flûtes délurées et refrains à reprendre en chœur… Cet inespéré Disperato méritait qu’on pose quelques questions à son concepteur !

 

Comment passe-t-on de Bratsch à Lalala Napoli ?

Il y a toujours eu avec Bratsch une chanson napolitaine ou italienne. Avec Bratsch, c'était la recherche de racines communes et l'envie d'aller vers d'autres cultures, d’autres traditions. Avec les années, ce travail a produit un imaginaire commun que nous avons essayé d'exprimer au fur et à mesure de nos albums. Durant ces années, une envie d'aller fouiller mes racines napolitaines a grandi…

Lalala Napoli est-il un vrai groupe ou le reflet de votre obsession personnelle pour la chanson italienne ?

Le projet Lalala Napoli exprime mon Naples fantasmé. Un Naples qui est né de souvenirs d'enfance, d'histoires racontées par mes parents et du lien qui me relie à la grande famille que j'ai à Naples et aux Napolitains. Pour ce projet, je cherchais des musiciens qui n'avaient aucun rapport avec la culture italienne, pour qu'ils puissent la découvrir à travers mon Naples fantasmé. J'avais aussi envie de rencontrer des musiciens qui avaient déjà une histoire en commun. J'ai eu la chance de rencontrer le groupe « No Mad ? ». Ils jouaient ensemble depuis 10 ans déjà. Le projet Lalala Napoli leur a plu et nous avons commencé à construire le groupe. Leur apport est considérable sur la création, sur le son du groupe… Leur énergie amène Lalala Napoli vers des chemins que je n'avais pas imaginés.

Parmi de nombreuses compositions, vous reprenez Reginella, une chanson napolitaine de 1917, et O Sarracino, du Napolitain Renato Carosone, écrite en 1958. C’est l’Italie d’avant-hier et d’hier qui vous inspire ?

Oui, je suis inspiré par ces vieilles chansons que j'entendais dans mon enfance et qui ont résonné tout au long de ma vie de musicien. Une chanson comme Reginella est intemporelle, la mélodie parle à tout le monde et c'est un grand plaisir de la chanter. Faire découvrir une partie de ce trésor au public français est très excitant. Les chansons de Renato Carosone qui racontent l'histoire du Naples d'après-guerre sont pleines de ressources.

Peut-on décrire ce Disperato comme une « déclaration d’amour à l’accordéon » ?

J'ai fait d'autres albums où l'accordéon est central, notamment deux albums en solo où l'accordéon est seul à habiller le silence. L'album Disperato met plutôt en avant la langue napolitaine et le côté « transe » de la tarentelle.

Que vous apporte le deuxième accordéoniste du groupe, Julien Cretin ?

C'est la première fois que je joue à deux accordéons. C'est fou les possibilités que ça ouvre, élargir les accords, trouver des complémentarités rythmiques. Et aussi le plaisir d'avoir croisé Julien Cretin, sa belle énergie et sa grande envie de jouer.

Vous êtes au beau milieu d’une tournée colossale, qui vous occupera jusqu’à la fin de l’année. Comment réagit le public français à vos chansons en italien ?

Avec Lalala Napoli le rythme de la tarentelle devient transe, le public danse et les chansons les entraînent à rêver de Méditerranée, de soleil, d'amour et de liberté. Nous partageons cette joie de vivre que l'on ressent immédiatement en se promenant à Naples.

Ce Disperato marque-t-il le début de nouvelles aventures aussi longues que celles de feu Bratsch ?

Comment connaître à l'avance la durée d'un groupe ? J'ai joué plus de 30 ans avec Bratsch, jamais je n'aurais pu le prévoir dans les premières années de notre rencontre. Longue vie à Lalala Napoli !

Album :
Lalala Napoli
Disperato
(La Curieuse)